Etre bien chez soi !
J’ai envie de vous partager le parcours de deux personnes, entre autres (pour les autres, elles feront l’objet d’un autre article), qui m’ont inspiré à un moment de ma vie, ou qui force mon admiration quant à leur parcours de vie qui les a conduit à modifier leur chemin de vie. La maladie (Mal à dit) leur demandant de revoir leur mission de vie. Leur mot d’ordre : être bien chez soi !
La première personne est…
Le premier parcours inspirant concerne Mailys Dorn. Il s’agit d’une architecte d’intérieur qui a inventé son concept « Home ». Elle explique comment optimiser son espace de vie en fonction de nos besoins. C’est-à-dire que sont pris en compte les besoins des habitants pour dessiner leur intérieur et pas l’inverse.
J’étais conceptrice en aménagement de cuisines (dressings et salles de bains) et je manquais de connaissances techniques pour aider mes clients dans l’aménagement. J’ai cherché des formations et je suis « tombée » sur le blog de Mailys Dorn. J’ai lu différents articles où il était beaucoup question du sens humain.
Ce sens humain est pour moi essentiel !
C’est donc tout naturellement que je me suis inscrite à sa formation en ligne dans laquelle j’ai appris à optimiser un espace en tenant compte de chacun des habitants, pour que leur intérieur reflète leur mode de vie.
Elle a également créé une communauté « les Homers » qu’elle invite chaque année à se retrouver pour apprendre échanger avec des invités gravitant autour de la maison (architecture d’intérieur, décoration, bien-être, investissement, matériaux sains, …), durant le « Homer Day ».
Je l’en remercie car je crois sincèrement que nous ne pouvons exister seuls et que nous avons besoin de travailler en complémentarité les uns avec les autres. La situation sanitaire d’aujourd’hui liée au COVID 19 nous y invite plus que jamais !
J’ajoute que, même sans cela, j’ai toujours aimé travailler en bonne intelligence avec les artisans intervenant sur les chantiers de mes clients, parce qu’ils disposent de connaissances que je n’ai pas. J’aimais également faire appel à des artisans artistes si un projet de cuisine le nécessitait.
La deuxième personne est un homme.
Je ne l’ai pas rencontré mais la première fois où j’ai entendu parler de lui c’était au cours du Homer day 2019.
Une intervenante l’avait cité car elle-même avait trouvé son parcours inspirant.
J’avais glané quelques informations sur Internet sur cet homme mais sans aller plus loin.
C’est à la lecture de son livre « reconstruire sa maison intérieure », acheté un an plus tard (comme quoi les choses demandent parfois à murir !) que j’ai découvert cet homme ou plutôt son parcours et sa renaissance professionnelle.
Eric Brun Sanglard est architecte d’intérieur. Il a exercé de nombreuses années aux Etats-Unis où il était connu. Puis, à la suite d’un virus contracté aux yeux, il est devenu aveugle. Il a exercé encore un temps aux Etats-Unis en se ré-appropriant son métier et sa maison. Aujourd’hui, il est revenu exercer et enseigner en France.
Je partais avec un « à priori » sur cet homme et j’ai découvert un homme plein de bon sens !
J’ai beaucoup apprécié le début de son livre où il prend conscience que « sans même m’en rendre compte, en reconstruisant mon habitation, je faisais de même avec ma santé et ma maison intérieure – c’est-à-dire mon esprit désireux de bien-être ».
Il a dû réinventer son métier, avec souffrance au départ, se ré-approprier ses sens, en commençant par le toucher puis les autres sens.
Loin de se croire vaincu et enfermé, cet homme s’est ré-inventé dans sa profession.
« La maison nous choisit, elle aussi, parce que nous lui ressemblons » : selon l’auteur, le choix d’une maison et son agencement reflètent bien sûr nos besoins, nos envies matérielles. Mais ils constituent aussi une réflexion sur notre situation personnelle.
Ceci nous amène soit à ré-aménager notre intérieur, soit à déménager. Ce qu’intuitivement je pressentais, Eric Brun Sanglard le nomme.
Il est question de solidité (de la maison et la nôtre) qui a besoin de son contraire, la fragilité, pour mieux s’exprimer. Il suggère de regarder nos fragilités en face car elles sont notre force future.
Selon Eric Brun Sanglard (et je le rejoins pleinement), il est important de pouvoir se familiariser avec l’énergie des propriétaires qui habitent les lieux, avec l’univers qu’ils désirent dévoiler dès que l’on quitte la sphère publique, pour accéder à la maison.
Notre habitation en dit long sur nous et généralement nous ressemble !
L’essentiel pour une habitation – maison ou appartement -c’est qu’il nous ressemble. C’est qu’il soit le miroir de notre personnalité, de nos passions et pas un copier-coller des magazines de décoration.
Cela passe par les odeurs…
Il invite à se servir du sens olfactif car une maison peut aussi bien dégager une sensation de bien-être ou de mal-être (odeurs d’huiles essentielles, du bois dans la cheminée, d’odeur du tabac, d’animaux, de meubles collés, de parfums d’ambiance…).
Je laisse à chacun le choix de juger ces odeurs puisqu’elles sont propres à chacun d’entre nous. N’oublions pas que derrière les odeurs se cachent des situations vécues positivement ou négativement à travers ces odeurs.
Par exemple, j’apprécie beaucoup l’odeur du feu de bois dans la cheminée parce qu’il indique pour moi un moment de détente et de relâchement.
Par les sons…
Eric Brun Sanglard invite à déterminer les bruits qui sont « positifs » ou « négatifs » dans notre maison, en fermant les yeux. Il y a des sons qui nous rassurent, nous détendent ou non, nous mettent de bonne humeur ou pas. Il invite, d’ailleurs, pour les sons qui nous stressent d’écouter le son de notre souffle, de respirer en conscience.
Enfin par les couleurs…
Autre passage de son livre, Il est important pour l’homme de ressentir les coloris.
Il faut rester fidèle à ses couleurs préférées, à celles qui nous font du bien, celles que l’on aime porter ou regarder.
Eric Brun Sanglard recommande ponctuellement de suivre la mode !
Il raconte une anecdote quand, devenu aveugle, un ami le teste (test musculaire en kinésiologie) pour déterminer la couleur qui lui donne le plus de force sans lui dire la couleur testée : l’orange brûlé. C’est donc tout naturellement que sa couleur fétiche s’est révélée.
Selon l’auteur, il invite à prendre le temps avant de décider la teinte d’une pièce.
La symbolique des pièces
Pour finir l’auteur passe en revue les différentes pièces que composent la maison. A savoir l’entrée (accueillante et pratique), le salon (lieu d’échange mais aussi lieu régénérant), la cuisine (« appétissante », agréable et avant tout pratique), les placards (triés, désencombrés), la chambre et la salle de bains (reposant, en sécurité et agencement adéquat pour la sdb), le bureau (pièce dédiée ou pas mais qui doit être « fermée » quand la journée de travail est finie) et la chambre de l’enfant (reposante, sécurisante et qui grandit avec l’enfant).
Je vous invite vivement à lire ce livre qui est un condensé bon sens.
En prenant soin de notre maison, nous prenons soin de nous !
Et vous, prenez-vous soin de vous ?
Crédit photos :
- Site Optimise mon espace de Mailys Dorn
- Couverture du livre de Eric Brun Sanglard